Parti·es avec des valises bien chargées, surtout avec une. belle préparation en amont (et un peu d’appréhension, insecte ?), les jeunes de l’Institut Sainte-Marie de Jambes (ISMJ) ont atterri au Sénégal pour une immersion pas comme les autres ! Au programme : rencontres inspirantes, apprentissages concrets, découvertes culturelles… et quelques litres de crème solaire. Entre maraîchage, transformation alimentaire, journalisme et sessions improvisées de danse locale, ce séjour a été une aventure humaine intense, remplie de moments forts et de fous rires. Spoiler : le retour en Belgique s’est fait avec plus de souvenirs que de chaussettes propres.
Une préparation essentielle pour une rencontre réussie
Avant même que le groupe belge ne pose un pied sur le sol sénégalais, les volontaires d’Action Jeunesse et Environnement (AJE) avaient déjà fait leurs devoirs ! Une formation selon la méthode RAP leur a permis de planifier l’accueil et d’aborder des points clés, comme la présentation de l’association et de ses activités, l’organisation des échanges… et, bien sûr, de se préparer psychologiquement à l’arrivée d’un groupe de jeunes Belges surexcité·es et prêt·es à tout photographier.
Premières rencontres et découverte du terrain
Après un périple semé de retards d’avion et de bâillements interminables, les jeunes de l’Institut Sainte-Marie de Jambes ont enfin atterri à Dakar… à minuit ! Heureusement à Thies, Vieux Diop et Cumba étaient là pour les accueillir avec un bon repas (parce qu’il n’y a rien de mieux qu’un plat local pour oublier le jet lag).
Dès le lendemain, poser les bases du séjour : signer la charte de la rencontre interculturelle, recevoir un kit média et apprendre une règle essentielle : on ne photographie pas à tout va, on véhicule une image positive et on évite de tomber dans les clichés du “voyage humanitaire parfait”. Pour que tout soit bien documenté, un téléphone unique a été mis à disposition du groupe, confié à Lylouw, qui a pris son rôle de Community Manager très au sérieux avec une storie et un post quotidien.
Puis cap sur Ndoumboudj, où l’accueil en musique et en danse à la ferme-école par leurs futur.e.s ami.e.s a rapidement fait tomber la timidité belge (plus efficace qu’un café bien serré). Un brise-glace a permis à chacun·e de partager son prénom, ses ambitions et ses centres d’intérêt, avant de finir la journée autour d’un feu de camp – unique de l’accueil sénégalais – dans une ambiance qui aurait rendu jaloux n’importe quel·le scout.
Entre contribution collective et explorations culturelles
Au programme des matinées : de la sueur, des découvertes et un peu de terre sous les ongles. Réparti·es en petits groupes, les jeunes ont mis la main à la pâte à la ferme-école de Ndoumboudj :
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Maraîchage : binetage, arrosage, récolte… et quelques fous rires en essayant de manier les outils.
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Transformation alimentaire : confection de pain, purée de tomates et jus de bissap (avec une dégustation très investie).
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Chantier : pose des fondations d’un futur bâtiment de formation, avec quelques hésitations sur la tenue correcte du ciment.
Pour nourrir aussi l’esprit, des ateliers ont été animés par Myriam, journaliste pour Move With Africa (partenaire du projet, initiative de la Libre Belgique), et Moussa, animateur à la ferme et expert en agroécologie. Entre interviews improvisées et bien ficelées ainsi que discussions passionnées sur l’importance du compost, les jeunes ont découvert des métiers et des thématiques qui les ont fait réfléchir.
Les après-midi, place aux explorations culturelles : visite de Toubacouta en randonnée, la premier édition qui a vue prés de 100 personnes du village déambuler, de l’île de Sipo, immersion dans le marché de Sokone (où la négociation d’un maillot de foot est un art en soi), inauguration du marché couvert de Ndoumboudj (soutenu en partie par Asmae) rencontre avec le roi de Sipo (qui s’est avéré très gourmand en cookies), découverte du port de pêche de Missirah et du grand Fromager, ainsi que la visite éducative des Mangroves et leur importances pour la biodiversités de la région. Bref, un condensé de vie locale à travers les yeux, les oreilles et les papilles.
Des moments de partage inoubliables
Les soirs, impossible de s’ennuyer ! Entre spectacle culturel sénégalais, matchs de basket endiablés, quiz sur la Belgique (où le mot speculoos a déclenché des débats passionnés), improvisations théâtrales et kermesse délirante (mention spéciale au concours de grenadine bue le plus vite possible), l’ambiance était survoltée.
Sans oublier une session lutte sénégalaise organisée à la ferme même; où deux jeunes Belges ont tenté de rivaliser avec les athlètes locaux – résultat : un grand moment de sport et de fous rires.
Clôture du séjour et bilan
Avant de partir, les jeunes ont laissé leur empreinte (littéralement) sur les murs de la ferme, avec une fresque aux couleurs communes des drapeaux sénégalais et belges. Les au revoir étaient empreints d’émotion. On dit que plus il y a d’embrassades et de petites larmes, plus la rencontre est une réussites. Nous te laissons deviner le nombres embrassades. Au moment de quitter en bus les lieux, les volontaires d’AJE, ému·es, ont même tenté de barrer la route pour empêcher le départ du groupe. On ne sait pas si c’était pour exprimer leur tristesse ou pour tester leur capacité à organiser un barrage efficace…Partons bien entendu sur la première option.
La dernière étape a été le marché artisanal de Thiès, où les jeunes ont mis en pratique leurs nouvelles compétences de négociation – avec, pour certain·es, un talent certain pour marchander des djembés au meilleur prix.
Une aventure humaine qui restera gravée dans les mémoires
Entre rencontres marquantes, immersion culturelle et engagement collectif, ce séjour a été une expérience forte en émotions… et en anecdotes mémorables. Une chose est sûre : chacun·e repart avec un bagage bien plus grand qu’à l’arrivée (et pas seulement à cause des souvenirs bien négociés du marché).
